jeudi 4 octobre 2018

moi Gwénaouel Houet et mon procès perdu de la vidéo parodique

« je l’aurais un jour, je l’aurais » pour reprendre une réplique culte d’une pub prononcée par le regretté Marcel Philippot.




Pourtant j’étais quoisiment persuadé de me le faire sur cette procédure. Raté !! 
Et encore de ma faute. Quel imbécile je suis !!!

De qui je parle, me direz-vous ? du gars qui administre le blog d’avranches (des)infos et celui-ci, pardi !!

Si j’avais anticipé au début des années 2000 la puissance d’internet et des blogs je me serais tenu sur mes gardes vis à vis de lui. 
Je n’aurais pas usé de mon pouvoir de nuisance pour saborder le festival anglo-normand Equinox (lire ici) qu’il co-organisait avec l’autre gars David Nicolas qui a pris ma place à la tête de la ville d’Avranches et à l'intercom. 
Je n’aurais pas balancé avec mes proches adjoints (André Bazin et Bruno Delaunay, le père de Tonio, mon ex assistant parlementaire, ...) des mensonges éhontés concernant la construction du Scriptorial - le musée des manuscrits du Mont-Saint-Michel - auprès des riverains dont fait parti le blogueur (lire ici).
Je ne lui aurais pas interdit de filmer le conseil municipal en mars 2009 qui s’est soldé par un procès que j’ai perdu devant le Tribunal Administratif de Caen (lire ici).
Et je ne parle pas de mon système politique quand j’étais aux affaires et régulièrement dénoncés par le blogueur qu’il qualifiait de Houetisme ou Huetisme, selon, à savoir une méthode d’action basée sur le populisme, le clientélisme, l’opportunisme et le cyclisme (lire ici).
Entre-nous, ce système a fait ses preuves avec succès jusqu’en 2014. Après ce fut la descente aux enfers comme nous le verrons.

Pour revenir à l’histoire.
C’est vrai que le blogueur m’avait fichu la paix pendant deux ans et demi sur ce blog.
Et il a fallu qu’en juin 2016, pour des raisons purement électoralistes (l’approche des élections législatives de juin 2017), je publie sur twitter un message raciste dénoncé par toute la classe politique de gauche comme de droite, par tous les utilisateurs des réseaux sociaux sauf la fachosphère (tiens donc!!) (lire ici) pour que le blogueur se rappelle à moi quelques semaines plus tard.

le tweet en question :



Et de quelle façon !!! 
En juillet 2016, le blog parodique est réactivé avec un post bien sûr parodique accompagné d’une vidéo encore plus parodique [reprenant une séquence du film « La Chute » retraçant les derniers jours d’Adolf Hitler] dans laquelle moi, Tonio, le surnom gentil d’Antoine Delaunay, mon ancien attaché parlementaire et actuel conseiller départemental du canton d’Avranches et d’autres bons amis (par exemple André Bazin et Bruno Delaunay, le père de Tonio) sommes mentionnés ....

C’est vrai que le post et la vidéo sont parodiques et même prémonitoires, puisqu’elle envisage mon échec aux législatives. C’est ce qui s’est passé 11 mois plus tard.
Trop fort le blogueur, mais la guigne quand même. 
J’étais maire d’Avranches, président d’intercommunalité et dépouté. Successivement, de 2014 à 2017 j’ai perdu tous mes mandats. 
La « lose », comme diraient les jeunes.

Je ne suis plus rien aujourd’hui en politique, sinon un simple conseiller municipal et communautaire d’opposition. 
Oui, vraiment, la « lose ».
Pire, je suis retourné à mon premier emploi, fonctionnaire dans une antenne du Ministère de l’agriculture à Rennes. 
Quand je repense aux lois que j’ai voté sur l’agriculture quand j'étais dépouté et qui ont aggravé la situation des paysans (lire ici ou ), ça prête à sourire, non? 

Donc peu de temps après la publication du post et de la vidéo, Tonio et moi avons porté plainte pour diffamation auprès de la gendarmerie. 
A l'époque en catimini, puisqu’elle a été portée à la connaissance du public et donc du blogueur seulement 9 mois plus tard via la presse locale.

En plus, une plainte contre X alors que je savais pertinemment qui en était l’auteur. 
Fatale erreur. 
C'est certain que si j’avais porté plainte directement contre le blogueur, la procédure aurait été beaucoup plus courte, évitant ainsi la prescription, relevée au cours des deux procès que j’ai perdu à cause de ce motif.

Figurez vous, vous allez rire, que les gendarmes ont dû contacter l'entreprise américaine Google, propriétaire de Youtube, le site hébergeur de la vidéo, pour connaître le nom du propriétaire du compte. 
Google a rejeté la demande de la maréchaussée, argumentant que la personne « diffamée » était une personnalité politique nationale et que, de ce fait, elle ne pouvait donner des informations qu’après réquisition du FBI ou du Ministère de la Justice US via l'activation des réseaux diplomatiques franco-américains !!!
Le FBI !!! on se croirait dans une série américaine !!! trop drôle. 
Sauf que ce n’est pas si risible puisque non seulement la procédure auprès de Google a pris des mois aux gendarmes et pour rien. 

C’est quand j’ai informé en mars 2017 les médias locaux de la plainte contre X, que le blogueur a réagi en écrivant au Procureur de la République pour obtenir des infos et que la procédure s’est ainsi accélérée, sinon on serait peut-être encore en train d’attendre la réponse de Google via le FBI, j’hallucine!!  

Aux audiences du tribunal correctionnel de Coutances et à la Cour d’appel de Caen, j’ai fait la pleureuse devant les juges,
disant tout le mal que je pensais du blogueur, qu’il était animé par la haine (j’oublie de dire que j’ai insulté le blogueur de la pire des façons il y a quelques mois à Genêts (photo à droite), lire ici), que les infos relayées par les blogs n’étaient que contre-vérités (mes 13.000€ brut d’indemnités de parlementaire (lire ici), mon cumul des mandats, l’utilisation de ma réserve parlementaire à des fins clientélistes (lire ici), ...), que la vidéo parodique était ignominieuse , bla-bla-bla ...
N’en jetez plus, la coupe est pleine.

Naturellement j’ai bien gardé de mentionner que j’avais consigné, es qualité de dépouté, au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 une tribune intitulée « Protégeons la satire, la caricature, l’insolence » qui a été publiée dans le Huffington Post / Le Monde (lire ici).
Pas de chance, le blogueur connaissait cette tribune. Et elle a naturellement été rappelée à l’audience du Tribunal Correctionnel et repris dans leur compte-rendu par la presse régionale.

cf. la Presse de la Manche - 5 février 2018 :




Mais vous l’aurez compris, la protection de la satire, la caricature ou l’insolence s’applique aux autres, pas à moi.
« Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais » pour reprendre, en analogie, une expression bien connue.

J’ai perdu les deux procès au pénal mais je suis content.
C'est ce que j'écris dans un communiqué adressé à la presse, histoire de ne pas perdre la face.
Dans Ouest France, en page départementale, du mardi 2 octobre 2018 il est écrit «l’issue donne tout de même « une pleine satisfaction morale » à l’ancien député quant à « la procédure mise en oeuvre ». Le procureur de la République ayant « constaté l’infraction », pour lui « l’essentiel est atteint. »

Mon communiqué de presse c'est un peu la méthode coué. 
Car comment être satisfait d'une procédure qui a conduit les juges à ne pas trancher sur le fond, sur la réalité ou non de la diffamation, en raison d'une prescription.
Et entre-nous ce n’est pas parce que le Procureur de la République constate qu’il y a diffamation, que diffamation il y a. Le procureur ne rend pas la justice, il n'est pas juge.
Tout étudiant en 3ème année de droit le sait, moi qui suis docteur en droit ....  

D’autant, quand je regarde sur Youtube les parodies de la même séquence du film « La Chute » qui concernent des hommes politiques français (Nicolas Sarkozy (voir ici ou  ou ici) , François Hollande (voir ici), Manuel Valls (voir ) ou Emmanuel Macron et l'affaire Benalla (voir ici), sans qu’il y ait eu de plainte en diffamation, je me dis que j'avais peu chance de gagner ce procès sur le fond de l’affaire.
En aucune manière, il n’y a donc diffamation.
« On ne sait jamais, sur un malentendu cela peut marcher », pour reprendre une expression aussi culte dans le film « les Bronzés », que j’ai à la maison en K7 VHS (cf. la séquence).

exemple de vidéo parodique : autour de l'affaire Benalla ...





En tout cas, je ne remercierais jamais assez le Proc’ d’avoir envoyé le blogueur devant la Justice alors que si la procédure avait été bien conduite par le parquet, ma plainte contre X et celle de Tonio auraient dû être classées sans suite en raison de la prescription et donc jamais porté devant les tribunaux.
A-t-il eu peur à l’époque quand j’était dépouté que je fasse un scandale dans les médias et auprès du Ministre de la Justice parce l’affaire aurait été classée sans suite. Allez savoir.
Entre nous, même si cela m'arrange, il faut croire que les tribunaux ne sont pas assez encombrés pour que le Procureur leur envoie cette affaire pour rien.

Dans cette procédure, on ne peut pas dire que j’ai été aidé par Tonio, mon ancien assistant parlementaire quand j’étais dépouté.
Il me doit tout. Sans moi il ne serait rien en politique. C’est moi qui l'ai mis en selle, qui l'ai formé et même formaté. Non sans difficulté, je reconnais. On y reviendra une prochaine fois.
Et quand je lis et relis le PV de gendarmerie de son audition, il dit que la vidéo est « parodique ». 

extrait du PV de l'audition de Tonio :





J’en reviens pas. Il est stupide ou quoi ?
Il se tire une balle dans le pied et affaiblit notre plainte en diffamation.
Et si c’était tout. Après avoir perdu en première instance, il oublie de faire un recours auprès de la Cour d’appel de Caen, me laissant y aller tout seul. 
C’est ce que je dis aux juges en avril lors de l’audience qui a renvoyé la plaidoirie en juin. 
Quelle tête en l’air, ce Tonio !

Je pensais ainsi prendre ma revanche contre le blogueur, gagner ce procès les doigts dans le nez, le faire condamner à 10.000€ de dommages et intérêts (c’est ce que j’ai demandé aux juges, tant qu’à faire) et faire retirer la vidéo humoristique d’internet.
Perdu, perdu et perdu.

« Y'a pas de justice !!! » pour reprendre le sketch éponyme de Fernand Raynaud (regarder ici) mais promis, comme au poker, je vais me refaire.
Si c’est pas contre le blogueur, ce sera contre le krypto gauchiste bo.bo, ex emploi jeune à la ville d’Avranches et actuel maire de la ville et président de la communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel Normandie David Nicolas lors des prochaines élections municipales à Avranches et communautaires en 2020.

Pour ce faire, je compte sur vous.
votre dévoué Gwénaouel Houet



Guénhaël Huet

dimanche 1 avril 2018

moi, Gwenaouel Houet, je me relance en politique à Avranches - 1er avril 2018


Je ne sais pas pourquoi, je sens quoisiment que la mauvaise passe est derrière moi.
Parce que depuis 2010, comme à la roulette au casino, rien ne va plus.


J'étais dépouté, maire d'Avranches et président d'intercommunalité et aujourd'hui je ne suis plus rien.
Sinon un simple conseiller municipal et élu communautaire d'opposition.
Je suis redevenu un fonctionnaire après avoir réintégré mon ancienne administration : le ministère de l'Agriculture.
Un « loser », comme ils disent les jeunes !!!

La chronologie.
En avril 2010, je perds le procès contre François Groualle, le blogueur d'avranches (dés)infos qui m'a attaqué au Tribunal Administratif de Caen pour lui avoir, en complète illégalité, interdit de filmer mon conseil municipal en 2009 (lire ici).
la vidéo de la séquence (MAJ 04-03-2018 - 23h00) :


Aux élections municipales de mars 2014, je perds ma mairie d'Avranches contre le krypto-gauchiste David Nicolas, un ancien emploi-jeune de la ville et bleu en politique (photo à droite).

En décembre 2016, président de la communauté de communes d'Avranches Mont-Saint-Michel, je renonce à me présenter à l'élection pour la présidence de la future Communauté d'Agglomération Mont-Saint-Michel Normandie, trop peur de me ramasser et me faire humilier. Un mauvais signal à quelques mois des élections législatives de juin 2017.
Pour la petite histoire, j'ai envoyé Catherine Bunaud-Rhyn au charbon ; pas de chance, elle s'est gamelée à quelques voix près face au gars Nicolas.


En juin 2017, «jamais deux sans trois», je perds mon troisième mandat électif : dépouté de la deuxième circonscription de la Manche.
Pourtant j'avais blindé ma (pré)campagne électorale : un tweet polémique raciste en juin 2016 pour me mettre dans la poche les électeurs de l'extrême-droite (lire ici), une campagne sur la défense des barrages sur la Sélune, l'achat de "like" et d'abonnés sur mes comptes facebook et twitter (lire ici) et du phoning intensif auprès des électeurs et électrices de la circo.
Rien n'y a fait, au deuxième tour, je suis battu par le macroniste Bertrand Sorre.

En aparté, comment un homme politique de droite (Les Républicains), sur une terre de droite, comment j'ai pu perdre toutes ces élections.
Je ne comprends pas encore.
Peut-être le manque de maturité politique des électeurs et électrices du soud Manche?

Et la série noire n'est pas terminée. Elle s'est poursuivie avec la décision du Tribunal Correctionnel de Coutances qui, en février dernier, a prescrit la procédure concernant l'affaire dite de la vidéo parodique d'Hitler.
Pour mémoire, j'avais porté plainte contre X en juillet 2016, même si je savais qui en était l'auteur.
Et au final le procès est perdu.
Y a pas de justice!!!
Entre-nous, en tant que dépouté, si j'avais pas voté les lois qui ont réduit le budget et le nombre de personnel de la justice, cette dernière serait certainement plus efficace et plus juste.
Je suis en quelques sorte «l'arroseur-arrosé».

« Touchant le fond, on ne peut que remonter » comme on dit.
Et deux récentes séquences me donnent l'impression que la scoumoune est derrière moi, que tout est possible, notamment la possibilité de me relancer en politique.



La première est le classement sans suite par les services du Procureur de la République de Coutances d'une plainte pour injure et diffamation déposée à mon encontre.
Les faits. Début mars, à Genêts, lors d'une manifestation de soutien à une bergerie menacée de destruction, j'avais interpellé avec des propos fort peu courtois l'administrateur du blog avranches (dés)infos présent lui-aussi sur les lieux.


Je ne sais pas pourquoi quand je vois «le petit chauve qui se prend pour un grand journaliste», comme je l'ai écrit sur mon journal Facebook en novembre 2016 (image à droite), mon sang bout et je perds mes moyens.

Sur Facebook je reconnais qu' «une discussion vive a eu lieu» mais ne comptait pas sur moi pour confirmer mes propos rapportés par le blogueur : « Goering, ministre de l'information d'Hitler », « abruti », « connard », « casse-toi pauvr' mec », ... (lire ici)

Heureusement pour moi, entendus par la Gendarmerie, mes ami(e)s  présents et témoins de la scène sont restés évasifs, à savoir Catherine Brunaud-Rhyn, maire de Genêts, vice-présidente du Conseil Départemental de la Manche et Communauté d'Agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie et ma colistière aux élections législatives de juin 2016 (cf. photo à droite), John Kaniowski, président de l'association des amis du barrages que j'ai soutenu activement et André Bazin, mon fidèle premier adjoint quand j'étais maire d'Avranches.

Avec deux versions différentes, le Parquet de Coutances ne pouvait que classer sans suite la plainte du blogueur diffamé et injurié.
Je reconnais que j'ai eu chaud. Cette histoire aurait pu briser définitivement tout come-back en politique.
Je ne remercierais jamais assez mes ami(e)s de ne pas avoir corroboré les dires du blogueur devant les gendarmes.

La seconde est le récent fait divers qui a ému la France entière, à savoir la mort du gendarme Arnaud Beltrame suite à la prise d'otage à Trèbes, près de Carcassonne, par un illuminé islamiste se réclamant de Daech.
Arnaud Beltrame je l'ai bien connu quand il était commandant de compagnie à Avranches entre 2010 et 2014.
J'étais moi-même dépouté-maire et eu l'occasion de le rencontrer à plusieurs reprises dans le cadre de mes fonctions et de cérémonies officielles.
J'avais dû m'entretenir avec lui quand j'ai pris la décision en septembre 2011 d'installer un système de caméras de vidéosurveillance à Avranches, alors que rien ne le justifiait. 
Mais à l'époque il fallait faire plaisir au président Nicolas Sarkozy et à sa politique sécuritaire. (lire ici)
Et puis je le croisais régulièrement lors des cérémonies patriotiques du 8 mai, 11 novembre, ...

Après le décès tragique d'Arnaud Beltrame, les médias se sont emparés du passé du héros-martyr.
A cette occasion, j'ai été interviewé notamment par le quotidien Ouest-France et la télévision régionale France 3 Normandie.
extraits
Ouest-France, samedi 24 mars 2018 (lire ici):
« La voix tremblotante, Guénhaël Huet, ancien député de la Manche et président de la communauté de communes d'Avranches-Mont-Saint-Michel, raconte un homme « qui n’a peur de rien, qui va à l’affrontement, qui est présent ». A Avranches, le gendarme avait mis en place des patrouilles de proximité en ville. « C’est quelqu’un qui avait un très fort sens du devoir»

France 3 Normandie, samedi 24 mars 2018 (lire ici):



Les jours suivants, les avranchinais qui m'avaient oublié depuis mes défaites successives m'ont interpellé « dis, Gwénaouel, on t'a vu à la télé l'autr' soir! ».
J'étais trop ravi de revenir au premier plan.

Et puis il y en a qui se plaignent de la politique municipale et de l'"autoritarisme» du maire d'Avranches : la verbalisation des automobilistes sur les zones bleues dans le centre-ville, ...

Et je me dis, « Gwénaouel, t'es pas fini. Tu peux te refaire en politique, comme au poker. »
Ma décision est prise, je me présenterais aux prochaines élections municipales en 2020.
Après des mois de silence et d'oubli volontaire, on me reverra dans le bourg.
Je vais rencontrer les avranchinais.es, dire tout le mal que je pense de la politique bo.bo de l'actuelle municipalité et recruter mes futurs colistiers.

venez me rejoindre, je compte sur vous
votre dévoué Gwénaouel