Vous vous interrogez si je suis un bon dépouté.
Il y a longtemps que cette question je ne me la pose plus.
En 2007 c'est sur qu'il y a eu une erreur de casting.
Déjà sur la photo de campagne, le costume était trop large. Un signe??
Déjà sur la photo de campagne, le costume était trop large. Un signe??
Dans l'intérêt du sud Manche il aurait mieux valu que ce soit Philippe Bas, le candidat investi par l'UMP même parachuté, qui aille au Palais Bourbon.
Mais moi aussi je voulais y aller. Le rêve de tout élu qui a les dents longues.
Ce sont les électeurs qui ont tranché.
La compétence ce n'est pas ce que recherche les électeurs dans le sud-Manche. Cela se saurait depuis toutes ces décennies.
Ils regardent plutôt si vous êtes sur les marchés, aux courses de vélos, aux comices agricoles, aux repas des anciens, aux stades de foot, aux concours de pétanque, aux inaugurations de chrysanthème, ... et j'en passe et des meilleurs.
Bon c'est du temps à consacrer, mais ça paie au final.
Donc en 2007 quand j'ai décidé d'aller seul, sans l'investiture de l'UMP, je prenais un risque. En réalité limité.
Avec mes pérégrinations dans tout le sud Manche - je connais le territoire de long en large et même en diagonal - j'étais connu comme le loup blanc.
J'avais comme on dit labouré et semé, il ne restait plus qu'à récolter.
Avec mes pérégrinations dans tout le sud Manche - je connais le territoire de long en large et même en diagonal - j'étais connu comme le loup blanc.
J'avais comme on dit labouré et semé, il ne restait plus qu'à récolter.
Et puis ma campagne des législatives a été un franc succès. Même le blogueur d'avranches (dés)informations l'a reconnu. C'est pour dire! (lire article)
J'ai fait une campagne de proximité (comme cette année) couplée à une campagne de dénigrement systématique autour du parachutage de Philippe Bas. Regardez mes beaux autocollants et mon tact à droite. Collector!
Il avait beau être ministre, adoubé par le parti, être l'ancien secrétaire général de Chirac, avoir un carnet d'adresse épais comme le catalogue de la Redoute avec les contacts dans les plus hautes sphères politiques, économiques et administratives et même la ligne directe du Pape Jean-Paul II - en comparaison le mien se limite aux vainqueurs du tour de France cycliste en retraite - , les habitants du sud Manche ont rejeté son largage et ont voté pour moi. Qu'ils en soient remerciés.
«Pourtant le parachutage législatif n'est pas un problème, ça peut être même une très bonne chose».Attention cette phrase qui fait l'éloge du parachutage, si elle est sur ce blog, ce n'est pas moi qui l'ait dit.
Je l'ai repris d'un chroniqueur de France Inter, Thomas Legrand, je crois.
Si vous suivez bien ce blog, vous savez que j'écoute la radio «Rire et chansons» (lire l'article), il y a de bonnes histoires rigolotes, faciles à retenir et à raconter aux copains.
Un matin de janvier, je ne sais pourquoi je suis tombé sur cette station que je n'écoute jamais.
Une radio de gauchistes et d'anti-sarkos avec Mermet, Guillon, Aram et compagnie.
Pourtant je suis resté quelques minutes sur cette fréquence à écouter cette chronique.
Pas mal écrite. Même si je ne partage pas le texte. Mais pas du tout!
Voyez voir :
«l'éloge du parachutage» par Thomas Legrand (04/01/2012)
«Oui, si l’on considère le rôle réel du parlement, le parachutage législatif n’est pas un problème ; ça peut être même une très bonne chose. Tout simplement parce que le député n’est pas un élu local.
C’est un élu de la nation. Il est élu PAR sa circonscription mais pas DE sa circonscription.
C’est un élu de la nation. Il est élu PAR sa circonscription mais pas DE sa circonscription.
Il est censé voter les lois et contrôler l’action du gouvernement dans l’intérêt du pays, et pas forcément de celui des habitants de sa seule circonscription. Dans cette logique, un bon député est un député en séance, en commission, qui travaille à la rédaction des lois… pas un député sur les lieux de son élection.
Au fond, la question n’est pas de savoir si le député de votre coin connaît tous les fromages du département, se souvient du prénom de la grosse caisse de la fanfare municipale… il y a les sénateurs et les conseillers généraux pour ça… l’important c’est que le député ait assez de compétence et surtout de temps pour lire le budget de la nation et comprendre ce qu’il vote sans suivre de façon moutonnière les avis des experts de son parti.
Avec le cumul des mandats, la race des députés-maires a fabriqué des baronnies et des parlementaires « arrondissementiers », comme disait François Mitterrand, absentéistes en séance mais bien ancrés dans leur terroir, accrochés à leurs quartiers, à leur campagne.
En milieu de semaine, là, ils sont à Paris…ils sont sur les bancs de l’Assemblée, le mardi et le mercredi après midi, lors des questions au gouvernement, afin que tous les pensionnaires des maisons de retraite de leur département puissent constater qu’ils se préoccupent bien de l’usine du coin en difficulté ou de la rocade de contournement en attente de crédits.
Oui, un député a plus de chance d’assurer sa réélection en courant les marchés, les foires aux bestiaux ou en se faisant l’assistante sociale de sa circonscription plutôt qu’en passant des nuits à discuter le budget ou à rechercher la vérité sur un scandale public dans le cadre d’une commission d’enquête.
Un travail pourtant essentiel mais obscur. C’est aussi à nous, citoyens, de ne pas demander à notre député ce qu’il a obtenu pour notre ville ou notre entreprise, voire pour notre famille, mais plutôt ce qu’il a voté sur les grandes questions nationales.
Le parachutage permet à des personnalités diverses, de poids, et de talent d’accéder au parlement. Et puis, il n’y a pas d’usurpation démocratique, le parachutage n’est pas une garantie d’élection.
De grand parachutés n’ont même jamais su ouvrir leur ventral : Bernard Kouchner s’est écrasé un peu partout, Philippe Séguin n’a pas réussi à poser le pied à Paris.
Jack Lang, lui, devrait avoir la fourragère du RPIMA. Il atterrit toujours. Blois, le Pas-de-Calais… Suspens pour 2012 où on l’annonce aux quatre coins du pays. Il fut d’ailleurs un temps, sous d’autres républiques, où l’on pouvait se présenter dans plusieurs endroits à la fois.
L’enracinement importait peu… c’était un honneur d’élire Lamartine ou Clémenceau. On se les disputait à travers la France. Bon c’est vrai, en ce moment, on n’a pas de Lamartine ni de Clémenceau sous la main. L’époque ne s’y prête plus.
Même après ce plaidoyer pour le parachutage législatif, on peut concevoir que ça doit faire bizarre de voir planer Claude Guéant au-dessus sa ville. Mais la personnalité d’un parachutiste ne doit pas remettre en cause tout Newton et le principe du parachute.»
Heureusement que cette chronique n'a pas été diffusée en 2007, je n'aurais peut-être pas été élu.
Encore que. Dans le sud-Manche ils écoutent tous Tendance-Ouest, Virgin Radio ou comme moi Rire et Chansons.
Je ne sais pas pourquoi à entendre ce texte je me suis senti directement visé comme la chanson «l'Opportuniste» de Jacques Dutronc au festival Papillons de nuit en 2010 (lire l'article).
Des expressions qui font mouchent : «cumul des mandats», «race de députés-maires», «baronnies», «parlementaires arrondissementiers», «absentéisme en séance», ...
Pour revenir à Philippe Bas. Il a bien fini par atterrir sur le territoire.
Sans mon soutien. Pour sur.
Il a été élu en 2008 conseiller général du canton de Saint-Pois, le plus petit canton du département.
J'ai soutenu activement la candidature de mon ami le maire de Coulouvray-Boisbenâtre face à ce nouveau parachutage. (lire ici)
Trop peur que Philippe Bas ne soit élu sur l'arrondissement et qu'il prenne sa revanche aux législatives 2012.
Malheureusement il ne s'est pas crashé sur cette cantonale et a été élu.
Pour éviter la guerre à droite aux législatives, les choses ont été bien faites. On l'a fait élire sénateur en septembre dernier avec Jean Bizet.
Ouf! Mon stress est retombé.
Un boulevard s'ouvre pour moi en juin et ma réélection quasi-assurée.
Même si ça grogne ...
Pour conclure avec Philippe Bas, j'ai halluciné quand j'ai lu dans la presse qu'il soutenait l'ensemble des candidats UMP aux législatives dont moi (même si je ne suis pas cité explicitement).
Pas rancunier le sénateur avec toutes les vacheries que je lui ai faites.
Pas comme moi.
En attendant venez me voir à mes réunions publiques.
Pour ceux qui n'ont pas reçu mon courrier à leur domicile - ils ne doivent pas être bien nombreux - je serais avec mon souppléant Jean-Paul Launay (lire l'article) vendredi 1er juin à Sourdeval, chez mon ami Albert Bizare (salle Théophile Personne, 20h30), à Saint-Hilaire-du-H. mardi 5 janvier (espace St Hilaire, 20h30), à Mortain mercredi 6 juin (salle des associations, 20h30), Granville jeudi 7 juin (salle du Hérel, 20h30) et pour finir chez moi à Avranches vendredi 8 juin (salle Victor Hugo, 20h30).
Et comme toujours, en fin de chaque réunion, il y aura «à manger et à boire», pour reprendre la célèbre chanson des restos du coeur.
Et n'oubliez pas le 10 juin votez pour moi
votre dévoué Gwénaouël
Guénhaël Huet député UMP Avranches